vendredi 28 septembre 2018

J-14 à l'IM et J-7 au départ

On sent que ça s'approche quand:

* on reçoit tous les jours au moins un mail d'AirFrance, d'Ironman, de AirBnB, du loueur de voiture...

* la liste des choses à faire avant de partir se raccourcit (encore une visite chez l'osteo pour les derniers réglages mécaniques...)

* on cumule à coté du lit les affaires à prendre:  de la mélatonine pour dormir, aux échantillons de crème solaire (respectueuse du corail - Merci Marco), de l'adaptateur pour les prises US à l'Adiaril pour les sels minéraux, de la valise pour le vélo aux outils de réparation (Merci Xavier)....d'ailleurs, si vous avez des suggestions, je suis à l'écoute !



* on lit dans le métro le guide de l'athlète et on se prend d'un fou rire quand on voit qu'on a le droit de RAMPER sur la partie course à pied:



* les dates de péremption des yaourts qu'on vient d'acheter tombent après la date de la course

* on en a marre de s'entrainer et on ne peut plus de Chevreuse, St Remy, Gif sur Yvette, Dampierre, Cernay la Ville (heureusement qu'il y a eu les macarons et Aurélia pour ma sortie de mercredi) :



* ET SURTOUT, on commence à flipper grave, comme diraient les jeunes....


mercredi 19 septembre 2018

On apprend de ses erreurs

J'avais prévu une dernière course avant de partir à Hawaii ou plus précisément, j'avais eu la chance de gagner un dossard pour une course Ironman en 2018 (pour avoir répondu à l'enquête de satisfaction après l'IM de Barcelone).
C'était donc une course cadeau et je me réjouissais de rouler dans l'arrière pays niçois, meme si le parcours vélo n'avait pas grande chose à voir à celui qui m'attend à Kona.
Mais ma course fut malheureusement bien courte. Pour une fois j'ai vraiment bien aimé la natation Il y avait un peu de houle, le parcours était sans doute plus long des 1900 m prévus (vu les temps des premiers...), mais l'eau était délicieuse (j'ai nagé sans combinaison, meme si elle était autorisée pour les amateurs), j'ai réussi à bien glisser, à quasiment ne pas me faire dépasser et à prendre des bonnes trajectoires.
Puis je suis montée sur mon vélo et j'ai toute de suite senti qu'il y avait un problème sur ma roue arrière : j'ai roulé quelques km, puis je me suis arrêtée pour vérifier. Le boyaux était à plat : ce n'était pas une crevaison, mais la tete de la valve était cassée et ne se fermait pas correctement. J'avais beau gonflé, ça se dégonflait rapidement. Après avoir essayé pendant quelques minutes de trouver une solution (avec un monsieur très gentil qui s'est arrêté pour m'aider et voulait meme me donner sa roue - meme si l'aide extérieur est interdit !), je me suis résolue à faire demi-tour et à pousser mon vélo sur la promenade des Anglais jusqu'au départ...
J'étais forcement un peu déçue, mais on apprend de ses erreurs : ce boyaux se dégonflait plus vite que l'autre depuis un moment, j'aurais dû faire vérifier avant de partir....ça m'apprendra pour la suite.

Cette mésaventure m'a néanmoins permis de vivre une belle course comme spectatrice : je me suis installée sur la Prom et j'ai regardé d'abord passer les pros, puis tous les autres, en attendant Patrick et Catherine.
Je n'oublierai pas le magnifique sourire de Manon Genet (qui, après avoir fait toute la course en tete, arrive sur le tapis rouge), la motivation de Jeanne Collonges (qui a accouché il y a 6 mois et prend une très belle 3ème place), l'envie de gagner dans les yeux de Rodolphe Von Berg (jeune américain qui domine, à la surprise générale, la course), la remontada de Frederick Van Lierde (qui part 5ème sur la course à pied et finit 2ème avec un semi en 1h15), la concentration de Patoche (qui nous fait encore une très belle performance) et la joie de Catherine à tout instant de l'épreuve (je ne sais pas comment elle fait...).
Bref, un très bon week end de repos (ce n'était pas prévu, mais comme a justement dit Valentine c'est peut être ma bonne étoile qui veille sur ma récupération...), riche en enseignements !
Merci aussi à mes adorables hôtes, Amandine et Guillaume.





jeudi 13 septembre 2018

TIC TAC, TIC TAC : J -1 mois

Ca s'approche à grands pas....et c'est l'occasion de repenser à quand tout a commencé.

Dimanche dernier, je faisais mon enchainement et je suis tombée sur La Parisienne, la course pour seules femmes dans Paris, arrivée à la 22ème édition.
C'est souvent une balade entre copines, mères et filles, collègues, certaines sont déguisées et elles marchent ou trottinent entre le Troca, l'Alma et la Tour Eiffel.
Pour les organisateurs et les partenaires c'est surtout un moyen pour capter le marché du sport féminin en plein développement...
Ce n'est donc pas considéré une course "sérieuse"aux yeux des athlètes un peu aguerris...MAIS c'est peut être l'occasion de faire naitre une passion : ce fut mon cas, en 2007.

Mes années de water-polo derrière moi, entre 2002 et 2006, j'ai enchainé 3 grossesses et ma seule activité sportive était de la natation (très tranquille). Après une opération aux yeux, interdiction de piscine pendant un mois: j'ai donc décidé de courir autour du Luxembourg.
Le premier tour fut une catastrophe : point de coté, souffle court...j'étais blessée dans mon orgueil d'ancienne sportive, j'ai donc décidé de m'accrocher et de me mettre un objectif.
Je me suis donc inscrite à la Parisienne en septembre 2007, puis j'ai enchainé avec un 10 km, un semi quelques mois après et un marathon en avril 2009. Tout cela avec des beaux progrès grâce au coaching à distance, très efficace et surtout très bienveillant de Julia.
D'autres semi, marathons et trails suivirent: à chaque fois la préparation fut une belle aventure, une meilleure connaissance de moi même, des rencontres (notamment avec Free Runners le club).
En 2012, une copine m'a proposé de participer à un triathlon découverte, organisé dans les cadres des manifestations de Londres 2012. A part quelques problèmes avec les pédales automatiques (!), j'avais bien aimé l'enchainement des disciplines et la découverte du vélo de course.
Mais ça m'a pris quelques année avant de me décider à me lancer: le déclic arriva à l'approche de la quarantaine et le fameux 'ultimatum' à Stef : "Soit on fait un quatrième enfant, soit je fais un Ironman". Il répondit "Je t'offre un vélo ! ". L'histoire ne dit pas (encore) s'il a regretté ce choix....

A partir de 2015, tout s'est enchainé (c'est le cas de le dire) très vite: mon premier M en mai et mon premier L en aout (après tout au plus 200 km de vélo comme entrainement), la décision de rejoindre à un club et de tomber sur le RMA Paris Triathlon, un club avec un entraineur et des athlètes exceptionnels qui m'ont permis de progresser, de me dépasser et surtout de m'éclater !

La suite de l'histoire est à écrire....dans un mois !

dimanche 2 septembre 2018

Une course à deux, émotions garanties !

Ce week end, direction Gravelines pour les championnats de France de paratriathlon où j'ai l'honneur d'accompagner ma camarade de club, Mériam, malvoyante.
Après 2 sorties en tandem, une en natation et quelques séances de course à pied, c'est l'heure de la compétition. Nous partons avec un autre duo, Ludo et Thomas, eux aussi sur leur premier triathlon ensemble. 
Le stress commence à monter leur du briefing de samedi: déjà en triathlon, il y a des règles assez bizarres, mais alors en paratriathlon on a l'impression qu'il est plus difficile de ne pas prendre des pénalités que de nager, pédalier et courir...Il y a des règles sur la longueur des liens, sur la position du guide, la "propriété" dans la zone de transition et on me dit qu'on se retrouve souvent avec une pénalité de 10 sec (à faire à 200m de la ligne d'arrivée), sans savoir pourquoi. J'essaie de tout mémoriser, mon objectif : zéro pénalité !
Nous sommes accueillis comme des rois chez la famille de Mériam qui habite à Dunkerque (charmante ville du Nord, avec un soleil magnifique, n'est-ce pas, Ludo?) : après un excellent diner et une très belle soirée, nous nous couchons en pensant au lendemain. 
Un deuxième petit stress : Stef m'annonce qu'il a une gastro. J'espère ne pas l'avoir attrapée ou bien d'être malade après la course !

Dimanche matin, nous retrouvons les autres paratriathlètes, 39 en tout, toute catégorie confondue, au départ : le départ se fait par catégorie, en commençant par les PTVI1 (càd les aveugles), suivi par les autres malvoyants. Surprise, avant de rentrer dans l'eau, la Marseillaise résonne : j'ai des frissons (et pas uniquement à cause de la température de l'eau...). On part à 4 : Anouk, l'autre malvoyante, et son guide, Mériam et moi. La natation se passe plutôt bien, le lien (on est lié à la cuisse) tient, on fait des bonnes trajectoires (tellement près de la bouée que Mériam se cogne sur la première : je fais plus attention aux suivantes !) sans se donner trop de coups.
La transition se passe bien aussi, selon le plan vu à Torcy lors de notre seul entrainement ensemble. On part sur le tandem pour 20km sur un parcours plat, mais avec quelques épingles, pas très faciles à négocier sur un tandem. On roule bien sur les lignes droites, les relances sont plus difficiles, mais on garde un bon rythme sur les 4 tours: parfois j'ai du mal à parler tellement je suis essoufflée... Néanmoins, je me dirai après que j'aurais pu pousser plus, puisque la course à pied est plus facile pour moi, mais le réflexe de triathlète de s'économiser sur le vélo (pour ne pas se griller sur la course à pied) prend le dessus. A retenir pour la prochaine fois !

La T2 est un peu plus compliquée (pas facile de pousser en tandem et faire des virages dans le parc vélo), mais on s'en sort et on part sur les 4,7 km de course à pied. J'ai le droit d'être devant Meriam uniquement dans des zones bien précises (au niveau des virages), sinon pénalité ! 

                   

J'essaie de démarrer ma montre pour donner l'allure, mais elle ne veut pas trouver le GPS (aargh...); je n'avais pas demandé à Mériam si elle voulait que je lui parle ou que je me taise: je ne sais donc pas trop quoi faire. Je lui glisse quelques mots, j'essaie d'évaluer la distance parcourue, j'écoute sa respiration et je vois qu'elle au-délà du seuil, donc la bonne allure pour cette distance.
Quel soulagement quand on passe la tente des pénalités et je vois que notre dossard n'est pas sur la liste ! Je dis à Mériam qu'elle peut commencer son sprint : l'arche est en vue.....On tombe dans les bras l'une de l'autre. Une accolade qui me rappelle celle ci.
A l'arrivée, la famille et les amis de Mériam nous accueillent après nous avoir encouragées tout au long du parcours et on retrouve Ludo et Thomas qui ont fait une magnifique course et se classent 3ème. ça sera la deuxième place pour nous ce qui vaut un podium et une magnifique médaille au logo de la FFTRI.
Quelle fierté d'avoir partagé cette course avec Mériam et d'avoir côtoyé des athlètes exceptionnels, exemples de courage, motivation, sain esprit de compétition (rien à voir avec les frimeurs dont je parlais ici...).

      




Une pensée à mes autres héros du week end, Eric, Najim et Christophe, qui sont venus au bout d'un trail dans le massif de Belledonne (144 km, 11000m D+) en 48h (!) et en courant tous les 3 ensemble. Quelle aventure ! C'était très sympa de les suivre pendant 2 jours sur le live de la course, mais j'étais bien soulagée de voir dimanche matin en me réveillant qu'ils étaient arrivés à bon port (première chose que j'ai faite en ouvrant les yeux...)  !