dimanche 14 octobre 2018

Une belle aventure quand meme

Malheureusement je n'ai pas pu finir la course : un malaise au 27ème Km du marathon m'a obligé à l'abandon.
J'ai eu peur pendant quelques minutes (vomissement, étourdissements, mouvements incontrôlés...), j'étais consciente, mais je ne savais pas ce qui m'arrivait. En ces moments, on s'en fout de la course, on tient le coup en pensant à ses chers.
La cause fut probablement une hyper-hydratation (trop d'eau et pas assez de sels). Les bénévoles et le médecin ont été très gentils et efficaces et après un passage à la medical tente pour vérifier que tout allait bien m'ont laissé rentrer à la maison. Je suis bien sur déçue de ne pas avoir terminé, mais je suis heureuse d'être remise et très contente de cette belle aventure.

Jusque là, j'étais contente de ma course. La natation n'a pas été facile : des courants, quelques coups (le mass start est quand meme violent...), mais c'est magnifique de nager dans l'océan et de rencontrer quelques beaux poissons pour passer le temps.
Sur le vélo, j'étais bien : pas de forts vents cette année, le parcours est un enchainement de montagnes russes et de faux plats. Jamais vraiment de repos, sauf peut être après le demi tour à Hawi. Le niveau est digne d'un championnat du monde, mais pas vraiment l'esprit : ça drafte dans tous les sens et quasiment pas d'arbitres (je n'ai vu personne à la penality tent). Je me suis mise un point d'honneur à jamais drafté, meme si la tentation est grande.
Les vélos CLM sont super rapides sur les parties descendante, mais je remonte sur les parties montantes. Mon objectif était de faire le vélo en 6h, je vois que je suis dans les temps, mais la chaleur commence à se faire sentir (ils prévoyaient un ciel nuageux et des pluies,  pas très forts les météorologues américains). Je finis en un peu moins de 6h, le jour où tous les records tombent.

C'est parti pour la course à pied : il fait très chaud, aucune nuage pour nous soulager. Je cherche à me mouiller régulièrement, je pense à une personne par mile pour faire passer le temps et ne pas me concentrer sur la fatigue. C'est spécialement redoutable sur la Queen K (l'autoroute) : pas d'ombre et le bitume noir qui reflet la chaleur. Après le semi, je me sens bien (je viens de prendre un gel) et je me dis que si je suis arrivée jusqu'à là, pas de raison de ne pas finir : mon corps aura raison de ma tête cette fois-ci.

Comme dit la sage Pauline, "comme toute aventure, c'est bien le chemin qui est précieux, pas la destination" : je suis heureuse de ce chemin, parcouru avec des amis (merci pour tous les messages), soutenu par ma famille (qui a été très inquiète hier : je suis désolée pour ça). Ce fut une belle aventure qui me rendra plus forte.

Merci à tous d'avoir suivi cette aventure.....

J'ai eu quelques doutes hier, mais maintenant je suis décidée : #roadtoEmbrun2019 !


samedi 13 octobre 2018

H-12

ça y est, tout est prêt.

       

Les sourires de Alessandro de Gasperi et Manon Genet vont m'accompagner toute la course :

   

Pour le suivi (au moins du début de la course), départ 19h20 heure de Paris :

http://www.ironman.com/triathlon/coverage/athlete-tracker.aspx?race=worldchampionship&y=2018#/tracker

Normalement, je serai arrivée à votre réveil dimanche matin !

Merci pour vos messages d'encouragement !


vendredi 12 octobre 2018

Day 5 con Mamma e Papà !

La journée commence avec la fameuse Underpants run : une course qui, comme son nom l'indique, se fait en sous vêtements pour récolter de l'argent pour des charities (et,au passage, on peut en profiter pour admirer les muscles des triathletes...).
Il y en a qui se donne beaucoup de mal avec les déguisements :

 

C'est dans la bonne ambiance et la détente, très nécessaires à J-2.


Mon papa et ma maman sont arrivés hier soir d'Italie après 28h de voyage ! 
On part à la découverte de la partie nord du circuit vélo (en voiture bien sur !) et des ses vents mythiques jusqu'à Hawi (lieu du demi tour). La route est une looooooongue ligne droite avec des bosses : il va falloir s'harmer de patience samedi. Ce n'est pas le paysage qui va m'aider à passer le temps (c'est strictement la meme chose du début à la fin). Il n'y a pas vraiment de montées, mais ce n'est jamais vraiment plat: aujourd'hui le vent n'était pas très fort, mais tout peut changer d'un jour à l'autre.
On pousse un peu plus loin après Hawi jusqu'aux falaises de Pololu, magnifiques :

       

Mais la belle surprise est la route du retour: au lieu de refaire la route du parcours vélo (j'en aurai suffisamment samedi), on passe par l'intérieur (route 250 vers Waimea) et on découvre un paysage verdoyant, parsemé de pâturages où l'élevage est l'activité principale. On monte à plus de 1000 m d'altitude et on devine le profil des anciens volcans désormais recouverts de végétation.
La route est très sinueuse et variée (contrairement à celle le long de la cote): un parcours vélo ici serait magnifique (mais sans doute pas adaptée aux bourrins de IM avec leur vélo CLM....). 
Je crains que je n'aurai pas le courage de remonter sur mon vélo la semaine prochaine, mais ça voudrait le coup de venir rouler ici.

        

jeudi 11 octobre 2018

Day 4 in Kona : des belles rencontres

La journée commence bien avec un petit run pour aller rencontrer une légende du triathlon :

 

Pour les moins connaisseurs, c'est Jan Frodeno (tout simplement médaillé d'or aux JO de Pekin, champion du monde d'Ironman 70.3 en 2015 et 2018 et champion du monde d'IM ici à Kona en 2015 et 2016) : il est blessé donc forfait pour samedi, mais ses sponsors l'ont probablement poussé à venir quand meme et....j'en profite !

ça continue avec le Women Master Breakfast et le poignant témoignage de Sarah Reinersten, la première femme amputée à avoir fini Kona: elle nous a fait rigoler, pleurer, rêver et admirer le courage d'une femme extraordinaire (j'aurais dû enregistré tout le discours, mais voici la toute fin).


Et dans l'assemblée, une autre légende : Missy Lestrange, 14 fois championne de son groupe d'age, 28 fois Kona et encore un enthousiasme contagieux.


Passage ensuite à l'enregistrement : pour une fois ce n'est pas la course...Tu as le droit à une chaise et à une conversation avec un bénévole très souriant qui papote avec toi pendant qu'un autre t'apporte l'enveloppe avec tout le nécessaire pour le jour J (et te fait signer quelques papiers avec toutes les décharges qui vont bien, on est aux US !).
Ensuite, voici le sac (plutôt la valise) : sa taille est proportionnelle à la grandeur de l'événement !



Cet après-midi, j'ai fait la reconnaissance du tout début du parcours vélo (et de la toute fin) qui se déroule en ville (un carré puis un aller/retour), histoire de savoir où sont les virages (et les montagnes russes - Palani Rd notamment).
Puis un petit tour au village et voilà sur quoi je tombe (les fidèles de ce blog vont reconnaitre l'engin...pour vous rafraichir la mémoire, c'est ici) :

 

Et pour finir, une autre séance de yoga sur la plage avec un coucher de soleil somptueux :

    

mercredi 10 octobre 2018

Day 3 in Kona

Ce matin, petite excursion sur la cote sud de Kona pour deux belles séances de....snorkeling !
Le propriétaire de mon Airbnb m'avait conseillé 2 plages (et m'a gentiment prêté le matériel) : Two steps et Kealakekua Bay.
Magnifique: on a l'impression de nager dans un aquarium (dommage que je ne suis pas équipée en appareil photo water proof !).

Je termine ma matinée avec une séance de yoga sur une plage de sable noire, entourée par des triathlètes qui essaient de se détendre à J-4.
J'ai aussi récupéré mon vélo de chez Dan, un vélociste recommandé par Armando et Jo qui s'est gentiment occupé de mon vélo (pour lui, c'est un peu comme s'occuper d'un Velib comparé aux bolides qu'il a l'habitude de réparer...).



Cet après-midi, c'était le défile des nations : j'ai défilé avec les italiens. Les 2 pro, Giulio Molinari et Alessandro De Gasperi ont défilé avec nous, meme sous la flotte. On dirait que les pro se prennent moins la tete que les amateurs....
Très sympa ce défilé, meme tous mouillés (espérons un peu de pluie à la meme heure samedi !), on était très fières de défiler et le public était sur Ali'i drive pour nous applaudir.





         




mardi 9 octobre 2018

Day 2 in Kona

Un petit tour le matin à Kailua Bay pour un autre bain rafraichissant : il y a de plus en plus de monde, on dirait Keller aux ouvertures au public, mais sans comparaison sur le niveau de natation...
Ensuite, je prends mon vélo pour aller rouler sur les premiers (et derniers puisque c'est un aller/retour) km du parcours, vers le nord.
Sur Queen K (l'autoroute qui traverse l'ile de sud au nord), tout est prévu pour l'entrainement des cyclistes avec un couloir dédié et des panneaux pour sensibiliser les conducteurs.
L'aller est facile, le retour un peu moins : vous aurez compris la direction du vent....
Il fait chaud : sur le vélo c'est supportable, mais on aura à faire cette portion en course à pied aussi et ça sera très dur. Le bitume est certes bien lisse, mais TRES NOIR et il n'y a aucune ombre.



Je fais demi tour au bout de 45' : voilà ce que j'aurais eu après :



Disons que la variété des paysages n'est pas le point fort de cette course : il faudra s'armer de patience (que j'ai bien travaillé en faisant le hamster à Longchamp).

Cet après-midi, le kiffe du séjour (pour l'instant) : un cours de Vyniasa yoga, sur la plage de Pahoehoe Park, au couché de soleil.




Enfin, je continue ma collection de champions : Jo Lawn est une copine de ma soeur, ancienne pro, 14x Kona, 48x IM (gagnante de Roth en 2006, entre autres).
J'ai diné déjà 2 fois avec Jo et son mari et coach Armando. Leurs conseils me seront précieux samedi.






lundi 8 octobre 2018

Day 1 in Kona

DAY 0 - L'Odyssée
Big Island c'est de l'autre coté du monde, il faut donc accepter de voyager 26h porte à porte pour arriver à ce paradis.
Finalement, ce ne fut pas si horrible que ça : sur le premier vol (Paris - LA), j'ai réussi à faire une (petite) sieste de 3h (merci au siège plus au niveau de la sortie de sécurité). A LA, les formalités de douanes ont été assez rapides: meme si on doit récupérer les bagages, on les rédépose aussi vite (et au passage, ça permet de vérifier que le vélo est bien en route....).
Pendant l'escale, j'ai trouvé un coin pour une séance de Yoga for travel : c'est super !
Deuxième vol (5h30), en pleine nuit, j'ai donc bien dormi. Dommage, on arrive à Big Island à 20h30, il fait déjà nuit on n'a donc pas le droit à la vue...
Le vol était bondé de triathletes et lea parade des frimeurs (quoique ici ce n'est pas que de la frime...) avait déjà commencé à l'aéroport de LA : sac IM à tout va, T-shirts de finishers, muscles en belle vue, tatouage IM partout....bref, la semaine va être longue...
Je finis par arriver à mon Airbnb assez rapidement : Rory m'accueilli très gentiment, le temps de ranger un peu, je me couche (avec un peu de Melatonine) et à ma grande surprise, je me reveille à 4h30. Une nuit quasi normale.

DAY 1 - La découverte
Sur Ali'i drive, les cycliste et les coureurs sont présents dès 6h30 du matin (il ne fait pas encore chaud !). C'est assez impressionnant de voir autant de personnes aussi futées et les femmes m'impressionnent (certaines un peu trop....).

Complètement en décalage avec tout cela, je commence mon séjour à Kona avec la messe à 7h à l'Eglise de St Michel avec les chants en hawaien : c'est très beau.

 

Puis direction Kailua Bay pour un petit bain (ils commencent à faire chaud). Les bouées sont installées pour permettre aux athlètes de s'entrainer en toute sécurité. Je pars pour une petite heure de natation dans une mer à une température parfaite : ça flotte bien et il y a un peu de houle, mais rien de gênant...Je pense que pour une fois je ne vais pas m'ennuyer pendent la natation : on voit les coraux, des poissons multicolores et meme une tortue et une raie manta ! On a envie de s'arrêter (ce que j'ai fait) pour admirer tout cela : il faudra se rappeler que samedi ce n'est pas une sortie snorkling....












Et à la douche, première rencontre avec un VIP (Laurent Jalabert pour les moins férus) : je n'hésite pas à lui demander une photo ! Et on papote un peu : il me dit qu'il ne nage pas bien (tout est relatif puisque de tete il nage en moins d'1h sur les IM)...pas grave : il rattrapera toute le monde en vélo !



Cet après-midi, j'ai testé le début du marathon (sud sur Ali'i drive, demi tour et retour, avant de partir vers Energy Lab) : je suis partie à 15h30, heure à laquelle je serai à peu près sur cette portion. Il faisait chaud, mais un voile de nuages couvraient le soleil ce qui rendait la chaleur supportable : si elles pouvaient être là samedi, ça serait sympa....
Je continue à croiser des gens qui ont des muscles dont je ne connaissais pas l'existence d'autant plus que tout le monde court torse nu....Bref, je pourrai prendre des photos pour mes copines tous les 20m, mais je me retiens....
Cette petite séance se termine avec une belle grimpette pour rentrer à la maison (Big Island c'est plat uniquement au bord de la mer...).


mercredi 3 octobre 2018

Les dernières fois....

Ce sont les jours des dernières fois :

* Dernière compétition samedi dernier avec Mériam : duathlon du Stade Français au Bois de Boulogne en tandem (5 km de CAP, 20 km de vélo et 2,5 km de CAP). Un beau parcours de CAP dans le bois, un parcours vélo avec beaucoup de relances (et un déraillement à gauche (!) qui nous a fait perdre un peu de temps), des supporters toujours présents et une organisation très sympathique qui a accueilli 5 tandems !



* Dimanche, dernière sortie à Longchamp (2h avec 5' rapides et 5' souples) et dernier enchainement (2h en théorie à l'allure marathon de l'IM) : merci à Hugues de m'avoir accompagnée et de m'avoir fait courir et papoter à quasiment 12 km/h....c'est rassurant !

* Mardi, dernière séance de piste avec quelques accelerations.

* Mercredi, dernière sortie en Chevreuse avec Aurélia et Greg. Qui d'ailleurs étaient aussi présents lors de la PREMIERE sortie en Chevreuse de la saison....




* Il ne manque plus que la dernière séance "nat/scone" vendredi matin (avis aux amateurs....) !

En me connaissant, dès mon retour, ça sera le tour des première fois....

vendredi 28 septembre 2018

J-14 à l'IM et J-7 au départ

On sent que ça s'approche quand:

* on reçoit tous les jours au moins un mail d'AirFrance, d'Ironman, de AirBnB, du loueur de voiture...

* la liste des choses à faire avant de partir se raccourcit (encore une visite chez l'osteo pour les derniers réglages mécaniques...)

* on cumule à coté du lit les affaires à prendre:  de la mélatonine pour dormir, aux échantillons de crème solaire (respectueuse du corail - Merci Marco), de l'adaptateur pour les prises US à l'Adiaril pour les sels minéraux, de la valise pour le vélo aux outils de réparation (Merci Xavier)....d'ailleurs, si vous avez des suggestions, je suis à l'écoute !



* on lit dans le métro le guide de l'athlète et on se prend d'un fou rire quand on voit qu'on a le droit de RAMPER sur la partie course à pied:



* les dates de péremption des yaourts qu'on vient d'acheter tombent après la date de la course

* on en a marre de s'entrainer et on ne peut plus de Chevreuse, St Remy, Gif sur Yvette, Dampierre, Cernay la Ville (heureusement qu'il y a eu les macarons et Aurélia pour ma sortie de mercredi) :



* ET SURTOUT, on commence à flipper grave, comme diraient les jeunes....


mercredi 19 septembre 2018

On apprend de ses erreurs

J'avais prévu une dernière course avant de partir à Hawaii ou plus précisément, j'avais eu la chance de gagner un dossard pour une course Ironman en 2018 (pour avoir répondu à l'enquête de satisfaction après l'IM de Barcelone).
C'était donc une course cadeau et je me réjouissais de rouler dans l'arrière pays niçois, meme si le parcours vélo n'avait pas grande chose à voir à celui qui m'attend à Kona.
Mais ma course fut malheureusement bien courte. Pour une fois j'ai vraiment bien aimé la natation Il y avait un peu de houle, le parcours était sans doute plus long des 1900 m prévus (vu les temps des premiers...), mais l'eau était délicieuse (j'ai nagé sans combinaison, meme si elle était autorisée pour les amateurs), j'ai réussi à bien glisser, à quasiment ne pas me faire dépasser et à prendre des bonnes trajectoires.
Puis je suis montée sur mon vélo et j'ai toute de suite senti qu'il y avait un problème sur ma roue arrière : j'ai roulé quelques km, puis je me suis arrêtée pour vérifier. Le boyaux était à plat : ce n'était pas une crevaison, mais la tete de la valve était cassée et ne se fermait pas correctement. J'avais beau gonflé, ça se dégonflait rapidement. Après avoir essayé pendant quelques minutes de trouver une solution (avec un monsieur très gentil qui s'est arrêté pour m'aider et voulait meme me donner sa roue - meme si l'aide extérieur est interdit !), je me suis résolue à faire demi-tour et à pousser mon vélo sur la promenade des Anglais jusqu'au départ...
J'étais forcement un peu déçue, mais on apprend de ses erreurs : ce boyaux se dégonflait plus vite que l'autre depuis un moment, j'aurais dû faire vérifier avant de partir....ça m'apprendra pour la suite.

Cette mésaventure m'a néanmoins permis de vivre une belle course comme spectatrice : je me suis installée sur la Prom et j'ai regardé d'abord passer les pros, puis tous les autres, en attendant Patrick et Catherine.
Je n'oublierai pas le magnifique sourire de Manon Genet (qui, après avoir fait toute la course en tete, arrive sur le tapis rouge), la motivation de Jeanne Collonges (qui a accouché il y a 6 mois et prend une très belle 3ème place), l'envie de gagner dans les yeux de Rodolphe Von Berg (jeune américain qui domine, à la surprise générale, la course), la remontada de Frederick Van Lierde (qui part 5ème sur la course à pied et finit 2ème avec un semi en 1h15), la concentration de Patoche (qui nous fait encore une très belle performance) et la joie de Catherine à tout instant de l'épreuve (je ne sais pas comment elle fait...).
Bref, un très bon week end de repos (ce n'était pas prévu, mais comme a justement dit Valentine c'est peut être ma bonne étoile qui veille sur ma récupération...), riche en enseignements !
Merci aussi à mes adorables hôtes, Amandine et Guillaume.





jeudi 13 septembre 2018

TIC TAC, TIC TAC : J -1 mois

Ca s'approche à grands pas....et c'est l'occasion de repenser à quand tout a commencé.

Dimanche dernier, je faisais mon enchainement et je suis tombée sur La Parisienne, la course pour seules femmes dans Paris, arrivée à la 22ème édition.
C'est souvent une balade entre copines, mères et filles, collègues, certaines sont déguisées et elles marchent ou trottinent entre le Troca, l'Alma et la Tour Eiffel.
Pour les organisateurs et les partenaires c'est surtout un moyen pour capter le marché du sport féminin en plein développement...
Ce n'est donc pas considéré une course "sérieuse"aux yeux des athlètes un peu aguerris...MAIS c'est peut être l'occasion de faire naitre une passion : ce fut mon cas, en 2007.

Mes années de water-polo derrière moi, entre 2002 et 2006, j'ai enchainé 3 grossesses et ma seule activité sportive était de la natation (très tranquille). Après une opération aux yeux, interdiction de piscine pendant un mois: j'ai donc décidé de courir autour du Luxembourg.
Le premier tour fut une catastrophe : point de coté, souffle court...j'étais blessée dans mon orgueil d'ancienne sportive, j'ai donc décidé de m'accrocher et de me mettre un objectif.
Je me suis donc inscrite à la Parisienne en septembre 2007, puis j'ai enchainé avec un 10 km, un semi quelques mois après et un marathon en avril 2009. Tout cela avec des beaux progrès grâce au coaching à distance, très efficace et surtout très bienveillant de Julia.
D'autres semi, marathons et trails suivirent: à chaque fois la préparation fut une belle aventure, une meilleure connaissance de moi même, des rencontres (notamment avec Free Runners le club).
En 2012, une copine m'a proposé de participer à un triathlon découverte, organisé dans les cadres des manifestations de Londres 2012. A part quelques problèmes avec les pédales automatiques (!), j'avais bien aimé l'enchainement des disciplines et la découverte du vélo de course.
Mais ça m'a pris quelques année avant de me décider à me lancer: le déclic arriva à l'approche de la quarantaine et le fameux 'ultimatum' à Stef : "Soit on fait un quatrième enfant, soit je fais un Ironman". Il répondit "Je t'offre un vélo ! ". L'histoire ne dit pas (encore) s'il a regretté ce choix....

A partir de 2015, tout s'est enchainé (c'est le cas de le dire) très vite: mon premier M en mai et mon premier L en aout (après tout au plus 200 km de vélo comme entrainement), la décision de rejoindre à un club et de tomber sur le RMA Paris Triathlon, un club avec un entraineur et des athlètes exceptionnels qui m'ont permis de progresser, de me dépasser et surtout de m'éclater !

La suite de l'histoire est à écrire....dans un mois !

dimanche 2 septembre 2018

Une course à deux, émotions garanties !

Ce week end, direction Gravelines pour les championnats de France de paratriathlon où j'ai l'honneur d'accompagner ma camarade de club, Mériam, malvoyante.
Après 2 sorties en tandem, une en natation et quelques séances de course à pied, c'est l'heure de la compétition. Nous partons avec un autre duo, Ludo et Thomas, eux aussi sur leur premier triathlon ensemble. 
Le stress commence à monter leur du briefing de samedi: déjà en triathlon, il y a des règles assez bizarres, mais alors en paratriathlon on a l'impression qu'il est plus difficile de ne pas prendre des pénalités que de nager, pédalier et courir...Il y a des règles sur la longueur des liens, sur la position du guide, la "propriété" dans la zone de transition et on me dit qu'on se retrouve souvent avec une pénalité de 10 sec (à faire à 200m de la ligne d'arrivée), sans savoir pourquoi. J'essaie de tout mémoriser, mon objectif : zéro pénalité !
Nous sommes accueillis comme des rois chez la famille de Mériam qui habite à Dunkerque (charmante ville du Nord, avec un soleil magnifique, n'est-ce pas, Ludo?) : après un excellent diner et une très belle soirée, nous nous couchons en pensant au lendemain. 
Un deuxième petit stress : Stef m'annonce qu'il a une gastro. J'espère ne pas l'avoir attrapée ou bien d'être malade après la course !

Dimanche matin, nous retrouvons les autres paratriathlètes, 39 en tout, toute catégorie confondue, au départ : le départ se fait par catégorie, en commençant par les PTVI1 (càd les aveugles), suivi par les autres malvoyants. Surprise, avant de rentrer dans l'eau, la Marseillaise résonne : j'ai des frissons (et pas uniquement à cause de la température de l'eau...). On part à 4 : Anouk, l'autre malvoyante, et son guide, Mériam et moi. La natation se passe plutôt bien, le lien (on est lié à la cuisse) tient, on fait des bonnes trajectoires (tellement près de la bouée que Mériam se cogne sur la première : je fais plus attention aux suivantes !) sans se donner trop de coups.
La transition se passe bien aussi, selon le plan vu à Torcy lors de notre seul entrainement ensemble. On part sur le tandem pour 20km sur un parcours plat, mais avec quelques épingles, pas très faciles à négocier sur un tandem. On roule bien sur les lignes droites, les relances sont plus difficiles, mais on garde un bon rythme sur les 4 tours: parfois j'ai du mal à parler tellement je suis essoufflée... Néanmoins, je me dirai après que j'aurais pu pousser plus, puisque la course à pied est plus facile pour moi, mais le réflexe de triathlète de s'économiser sur le vélo (pour ne pas se griller sur la course à pied) prend le dessus. A retenir pour la prochaine fois !

La T2 est un peu plus compliquée (pas facile de pousser en tandem et faire des virages dans le parc vélo), mais on s'en sort et on part sur les 4,7 km de course à pied. J'ai le droit d'être devant Meriam uniquement dans des zones bien précises (au niveau des virages), sinon pénalité ! 

                   

J'essaie de démarrer ma montre pour donner l'allure, mais elle ne veut pas trouver le GPS (aargh...); je n'avais pas demandé à Mériam si elle voulait que je lui parle ou que je me taise: je ne sais donc pas trop quoi faire. Je lui glisse quelques mots, j'essaie d'évaluer la distance parcourue, j'écoute sa respiration et je vois qu'elle au-délà du seuil, donc la bonne allure pour cette distance.
Quel soulagement quand on passe la tente des pénalités et je vois que notre dossard n'est pas sur la liste ! Je dis à Mériam qu'elle peut commencer son sprint : l'arche est en vue.....On tombe dans les bras l'une de l'autre. Une accolade qui me rappelle celle ci.
A l'arrivée, la famille et les amis de Mériam nous accueillent après nous avoir encouragées tout au long du parcours et on retrouve Ludo et Thomas qui ont fait une magnifique course et se classent 3ème. ça sera la deuxième place pour nous ce qui vaut un podium et une magnifique médaille au logo de la FFTRI.
Quelle fierté d'avoir partagé cette course avec Mériam et d'avoir côtoyé des athlètes exceptionnels, exemples de courage, motivation, sain esprit de compétition (rien à voir avec les frimeurs dont je parlais ici...).

      




Une pensée à mes autres héros du week end, Eric, Najim et Christophe, qui sont venus au bout d'un trail dans le massif de Belledonne (144 km, 11000m D+) en 48h (!) et en courant tous les 3 ensemble. Quelle aventure ! C'était très sympa de les suivre pendant 2 jours sur le live de la course, mais j'étais bien soulagée de voir dimanche matin en me réveillant qu'ils étaient arrivés à bon port (première chose que j'ai faite en ouvrant les yeux...)  !


dimanche 26 août 2018

Half Ironman Vichy


J’avais prévu de faire participer au half de Vichy pour répéter une course dans la chaleur : depuis quelques années le 70.3 (c'est la sigle IM pour le format half) en Auvergne se court dans la canicule, la combinaison n’est pas autorisée (car température de l’eau > 24 C) et la température pendant le semi marathon est autour de 35°C. Mais pas de chance (pour moi) et pour la plus grande joie de la plupart des participants, cette année une journée d’automne est venue se glisser dans ce mois d’août bien chaud...



Pour répéter quand meme un peu les conditions de Kona, j’ai décidé de nager sans combinaison : eh bah, ce fut pas facile. L’eau de l’Allier était bien fraiche, on perd beaucoup en flottaison (d’autant plus en eau douce) et avec la température de l’air de 10° C à 7h du mat, il ne faisait pas chaud...
Et comme d’habitude, je me suis ennuyée à mort pendant la natation. Heureusement Leonie était là et je pouvais la chercher pour garder le contact : ça m’a permis de m’occuper un peu. Avant Kona, il faut que je trouve quelque chose à faire pendant la natation (quand j’étais étudiante je révisais mes cours pendant la partie de natation des entraînements de water-polo...). Suggestions bienvenues !

J’avais donc hate de monter sur mon vélo : je connaissais le parcours, on l’avait fait quasiment en entier lors du stage RMA au mois de mars. Il est très roulant et plat, il y a moyen de se faire plaisir ! Je visais à être régulière pour finir en 2h45 environ. Tout se passe bien: je n'ai pas trop ressenti la fatigue de 2 semaines d’entraînement bien chargées et j'ai gardé, sans trop de difficultés, les 33/34 km/h (2h43 à la fin). J’en ai profité pour tester encore une fois la nutrition de course et je me suis quand meme obligée à boire toutes les 10-15 minutes (meme s'il ne faisait vraiment pas chaud). 
Sur la course à pied, j'ai fait (comme d'habitude) sans la montre, à sensations et elles étaient bonnes ! Je me suis rarement sentie aussi bien et à l'arrivée (1h38, le meme temps que ma meilleure performance sur un semi marathon sec), j'aurais pu repartir pour un tour (c'est plutôt bon signe à ce stade de la préparation).
Au final, une course de préparation concluante et rassurante (même si je n'ai pas pu tester la chaleur), je vais quand même nager un peu avec ma skinsuit pour limiter les dégâts...

Les pillules du week end :

* Une découverte au village (grâce à la curiosité sans fin de Léonie) : le système de compression Normatec. On est un peu ridicules en tenue d'astronaute, mais il faut dire que la sensation de compression est très agréable (il faudra tester un peu plus pour savoir si c'est efficace...), en pré-course et en récup.


* Les moments avec les copains avant la course pour se rassurer et après la course pour debriefer : comme j'ai déjà eu l'occasion de dire, les courses partagées ont une saveur particulière. 

* Les quelques mots échangés avec Manon Genet et surtout son sourire (alors qu'elle était déçue de sa course) : une grande championne. Heureuse de la revoir à Hawaii.

* A l'inverse, un coup de gueule pour les frimeurs qui sont présents en grand nombre sur les courses du label IM : j'assume que le triathlon est un sport de riches, mais là, ça dépasse la décence....c'est la course au dernier équipement, aux gadgets inutiles pour ne pas parler des vélos de folie (pour rouler à 30 km/h car, au final, c'est les jambes qui comptent). 
Je dis, après Kona, ça sera l'année des triathlons "saucisson" (= courses organisées par des clubs locaux qui donnent comme prix du saucisson, du vin ou des légumes : pour le calendrier, consulter Djedjiga, la spécialiste, ou plus récemment Aurélia et Pauline !).